Que pensez-vous de la décision de l’ISAF de supprimer le Star du programme olympique après les JO 2012 ?
C’est vraiment très dommage que l’époque olympique des quillards prenne fin à l’issue des JO 2012 à Londres. Pour moi, les quillards, notamment les Star, sont toujours les bateaux olympiques les plus exigeants et les plus prestigieux. Beaucoup de navigateurs sur quillards ont inscrit leur nom dans l’histoire de la voile grâce à d’excellents résultats chez les dériveurs, dans l’America’s Cup et les courses au large comme la Volvo Ocean Race. Une médaille olympique sur Star reste pourtant la cerise sur le gâteau !

Cette année, Marazzi/De Maria ont participé à quatre coupes du monde ISAF (Palma, Hyères, Weymouth et Kiel). Avant les ISAF Sailing World Championships en décembre à Perth, on les retrouvera du 31 juillet au 13 août 2011 à la semaine préolympique de Weymouth. Ils y visent au moins la 4e place pour se créer ainsi les meilleures chances de qualification pour les jeux olympiques. © Juerg Kaufmann
A vos yeux, la décision de l’ISAF a-t-elle aussi un côté positif ?
Objectivement, je n’arrive pas à comprendre ce qui a motivé le choix du comité des événements de l’ISAF. Comme toujours, les intérêts politiques et économiques ont certainement aussi joué un rôle. Cette décision montre toutefois qu’aucune série olympique n’a la certitude de le rester à terme. Elle devrait donc inciter les associations de série à faire preuve d’innovation, tant au niveau du matériel que sur le plan des championnats ainsi que de l’organisation et de la direction de la série. Dans le cas du Star, on a tout simplement omis de présenter une série innovatrice, jeune et attractive. J’espère que les responsables investiront de nouveau dans l’avenir une fois terminées les fêtes du 100e anniversaire de la série. Il ne faut pas oublier que le Star vivait et vivra de nouveau grâce à ses idoles.
Vous imaginez-vous naviguer dans une autre série aux JO 2016 à Rio ?
Qui sait, il reste toujours la possibilité de m’aligner avec ma femme ou ma fille dans sur un catamaran… Malheureusement, la décision d’introduire des équipages mixtes suscite une totale incompréhension, chez les navigateurs tout comme chez les coaches.
Comment voyez-vous votre avenir de navigateur professionnel après 2012 ?
Pour l’instant, je mise tout sur la carte d’une médaille olympique à Londres 2012. Pour la planification de mon avenir vélique, on verra après.