C’est une des caractéristiques de la Mini-Transat que de générer des projets issus de toutes les régions. Si la plupart des candidats à l’aventure vivent maintenant dans les zones côtières, beaucoup ont encore des attaches dans leurs régions d’origine. Petit tour d’horizon de ceux qui sont nés quelque part. Les Suisses seront présentés dans le magazine Skippers de septembre-novembre.
Le grand Ouest en force
Logiquement, les Bretons constituent le plus gros contingent des candidats à l’aventure. Ici, la présence maritime est omniprésente, le lien avec l’océan est une sorte d’évidence. Ils sont une quinzaine à être né en Bretagne, dont quelques uns des favoris comme Gwénolé Gahinet ou Bertrand Delesne en prototype. En bateaux de série Damien Cloarec, ou bien Ewen Le Clec’h revendiquent ainsi haut et fort leur baie de Morlaix d’origine. Pour d’autres, la Mini-Transat est un retour aux sources : Yoann Tricault, né en Îlle et Vilaine a dû s’exiler en région lyonnaise pour son activité professionnelle. La Mini-Transat est aussi l’occasion pour lui de retrouver ses rêves d’enfance.
La Haute Normandie a quelques dignes représentants, Arthur Léopold Léger qui s’est depuis installé à La Rochelle et Stan Maslard, havrais d’origine qui a fait ses premières armes de régatier en baie de Seine avant de s’installer depuis quelques années aux Sables d’Olonne. Louis Mauffret, originaire de Vernon, dans l’Eure, est quant à lui, surtout connu pour ses attaches familiales au sein du chantier du Guip installé à Brest et à l’Île aux Moines dans le golfe du Morbihan.
Île de France et Centre : l’exil des Parisiens
Logiquement, ils sont encore nombreux à avoir le jour en Région parisienne même si la plupart des coureurs est aujourd’hui installée entre La Rochelle, la Bretagne et les rives de la Méditerranée. Quelques uns restent malgré tout attachés à leurs racines parisiennes comme Arnaud Gentien, conducteur de travaux dans le civil ou Pierre-François Dargnies qui, bien qu’installé à Concarneau au sein de l’écurie Kairos de Roland Jourdain a conservé des attaches familiales.
Ian Lipinski, qui fut un des animateurs de l’avant saison en bateaux de série, a rompu ses amarres parisiennes en découvrant l’école des Glénans. Entre la région parisienne et la Bretagne, les routes sont peut-être plus courtes qu’ailleurs.
Cette année, les environs d’Orléans fourniront un contingent de trois coureurs.
De la Loire au Pays Basque
Les Pays de la Loire ont vu naître quelques uns des plus crédibles prétendants au podium de cette prochaine Mini-Transat 2013 en les personnes d’Aymeric Belloir, Champion de France 2012 ou Jean-Marie Oger, deuxième de la Transgascogne 2013. Anabelle Boudinot, une des rares femmes de la course est originaire de Soyaux en Charente. Arnaud Etchandy représentera sa ville de Bayonne et démontrera de même que Jean-Loup Chenard que les Basques ont une tradition maritime bien établie.
Nord Pas de Calais – Lorraine et Champagne Ardennes
Cette année encore, la Région Nord Pas-de-Calais sera dignement représentée par Julien Marcelet qui en portera les couleurs. Aujourd’hui, Julien est ingénieur au sein du team Mer Agitée de Michel Desjoyeaux mais il reste très profondément attaché à ses origines. Sylvain Pontu et Raphaël Marchand représenteront aussi la région qui a su donner des marins aussi vaillant que Jean Bart, Dunkerquois de souche.
Reims, Saint-Dizier et Vitry le François sont les pays d’origine de Julien Bozzolo, Charles Boulenger et Bruno Simonnet.
De Rhône Alpes à la Méditerranée
David Genest, natif d’Annonay a dû garder la nostalgie des falaises de l’Ardèche puisqu’il est devenu cordeur à Paris, escaladant les façades d’immeuble pour tous types de travaux d’entretien. Pascal Braud, Corse de naissance, est quant à lui un ardent défenseur du circuit méditerranéen de la Classe Mini, revendiquant ainsi qu’il n’y a pas qu’en Atlantique que la mer est bleue, de même que Jérôme Lecuna, originaire d’Istres. Le centre d’entraînement de La Grande Motte a pu aussi accueillir plusieurs sociétaires originaires du Languedoc Roussillon comme Rémin Firmin ou Yann Le Pautremat, originaire quant à lui de Toulouse.
Régions improbables
On n’omettra pas de citer aussi quelques particularités comme Maxime Salle, originaire de Lorraine ou bien Nicolas Boidevezi, Alsacien de souche devenu Rochelais d’adoption. On n’oubliera pas non plus Florian Mausy, originaire d’Audincourt en Franche-Comté. Comme quoi, la vocation peut parfois naître en terrain continental.